Etpb Vienne

Gestion des milieux aquatiques

Le bassin de la Vienne se caractérise par la richesse de son réseau hydrographique. Cependant, les dégradations morphologiques des cours d’eau, et certains aménagements hydrauliques modifient la vie et le fonctionnement des milieux aquatiques.

Les dégradations hydromorphologiques

L’état des lieux effectué au titre de l’application de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) révèle que près de 2/3 des cours d’eau du bassin de la Vienne connaissent des dégradations morphologiques.

Ces perturbations représentent sur ce territoire la première cause de non atteinte du bon état écologique visé par la DCE.

Au cœur d’un environnement rural, les berges et lits des cours d’eau sont souvent dégradées par le piétinement des animaux en particulier sur les secteurs à dominante d’élevage bovin (Vienne amont, Creuse amont, Gartempe).

Afin de préserver les berges et les lits, il convient de :

  • Mettre en place des outils de gestion tels que les contrats territoriaux.Limiter le piétinement du bétail en créant des points d’abreuvement à proximité des cours d’eau avec des sources d’alimentation diversifiées selon la disponibilité des ressources,
  • Préconiser des solutions de restauration et d’entretien compatibles avec la préservation de la qualité des milieux,
  • Restaurer et entretenir la ripisylve.

 

La rupture de la continuité écologique

La continuité d’écoulement est affectée par les aménagements hydrauliques (barrages, seuils, plans d’eau, …), souvent anciens et mal entretenus. La circulation des espèces aquatiques est alors limitée. Le transport solide est entravé, les écoulements sont ralentis favorisant ainsi la sédimentation. L’ensemble de ces dégradations porte atteinte au bon fonctionnement des cours d’eau et à l’accomplissement des services rendus telle que l’autoépuration des eaux.

Lorsqu’un ouvrage constitue un obstacle à la continuité sur un cours d’eau, plusieurs solutions sont envisageables :

  • Si cet ouvrage n’a plus d’usage et ne présente pas un intérêt patrimonial fort, il peut être supprimé (arasement) ou modifié considérablement (création d’une brèche ou arasement partiel).
  • Si cet ouvrage a un intérêt économique, un intérêt patrimonial fort ou s’il ne peut être techniquement supprimé (radier de pont…), il doit être aménagé pour rétablir la continuité écologique (passe à poissons, rivière de contournement…). Des consignes de gestion (ouverture des vannes en période de crue) doivent souvent être appliquées pour atténuer les impacts négatifs de l’ouvrage.

Retrouvez l’observatoire de la continuité écologique

 

Les plantes invasives

Une plante invasive ou « plante exotique envahissante » est une plante introduite, volontairement ou non, sur un nouveau territoire, sur lequel elle trouve des conditions propices à son implantation et à son développement et le colonise rapidement au détriment des espèces locales. L’introduction de ces plantes s’est particulièrement développée avec la multiplication des échanges commerciaux

La prolifération des espèces envahissantes constitue une problématique croissante sur le bassin. Elle s’accentue avec la banalisation des milieux et a des incidences sur les espèces autochtones.

L’EPTB Vienne intervient activement dans le cadre des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) et des Contrats Territoriaux Milieux Aquatiques (CTMA) afin de garantir la mise en œuvre d’actions visant à restreindre la propagation des plantes exotiques envahissantes.

Ces actions relèvent de la compétence GEMAPI

Etang Piétinements Etang Seuil Bonneuil_Matours (Syndicat RIVE Vienne)