Une démarche pionnière
Au début des années 1990, les élus des Régions Limousin et Poitou-Charentes ont lancé une démarche pionnière de développement durable en réponse aux défis de la sécheresse, du projet nucléaire de Civaux et des besoins en eau du bassin de la Vienne. Cette initiative a conduit à la création du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Vienne en 1995, aligné avec la loi sur l’eau de 1992. La Commission Locale de l’Eau (CLE) a été établie en 1996 pour concrétiser ces efforts.
L’organisation de la mise en œuvre du SAGE
En 2007, l’Établissement Public du Bassin de la Vienne a été créé pour mettre en œuvre le SAGE, impliquant les régions Limousin et Poitou-Charentes, les départements de la Vienne et de la Charente, ainsi que les communautés d’agglomération de Châtellerault et de Poitiers. Les premières années ont été consacrées à résoudre les problèmes liés à la quantité d’eau, à la morphologie et à la préservation des zones humides.
Une première révision nécessaire
En 2013, une première révision du SAGE a été entreprise pour se conformer à la loi sur l’eau de 2006. Cette révision a donné lieu à la création d’un Plan d’Aménagement et de Gestion Durable (PAGD) et d’un Règlement, rendant le SAGE opposable. La démarche visait à améliorer le document tout en maintenant la continuité des travaux de planification de la gestion de l’eau.
Une seconde révision du SAGE Vienne
Après son approbation en 2006 et sa révision en 2013, le SAGE Vienne fait l’objet d’une seconde révision débutée en 2021, avec une approbation finale prévue pour fin 2026. Cette démarche, soutenue par l’EPTB Vienne, vise à actualiser les connaissances du bassin de la Vienne en tenant compte des évolutions, notamment liées au changement climatique. La révision permettra de dresser un bilan après 9 ans de mise en œuvre, de mettre à jour l’état des lieux et d’ajuster des thématiques si nécessaire, en rendant le SAGE compatible avec le nouveau SDAGE Loire Bretagne 2022-2027.
Mode opératoire adapté
Le processus de révision implique plusieurs étapes, dont l’actualisation de l’état des lieux, la définition d’une stratégie, la réalisation d’une étude HMUC, le travail sur la vulnérabilité au changement climatique, la rédaction des documents, une phase de consultation et la validation du SAGE.
Une démarche participative
La démarche participative inclut une mobilisation accrue des membres de la CLE par le biais d’événements concrets sur des sujets majeurs, ouverts aux élus des EPCI et aux acteurs du territoire. Trois thématiques prioritaires sont identifiées : la gestion sylvicole, la santé et la vulnérabilité face au changement climatique.