Plus de 24 500 étangs sur le bassin de la Vienne
Les étangs occupent une place importante dans les paysages du bassin de la Vienne. Actuellement évalués à 24 500, leur nombre a été multiplié par 8 au cours des 6 dernières décennies. Durant les années 70, avec l’avènement des loisirs, la création d’étangs s’est fortement amplifiée. Cette multiplicité d’étangs, souvent construits sans les précautions nécessaires vis à vis du milieu aquatique, engendre des impacts sur la qualité de l’eau, la biodiversité mais également les usages liés à l’eau (baignade, production d’eau potable, pêche…). De plus, de nombreux étangs sont aujourd’hui à l’état d’abandon et certains propriétaires ne réalisent plus l’entretien requis. Cette abondance de plans d’eau génère des impacts cumulés sur la ressource en eau et les milieux aquatiques.
Des objectifs européens visant la restauration des cours d’eau
Parallèlement, l’Union Européenne demande aux États membres de mettre en œuvre une politique et des actions afin d’atteindre des objectifs d’amélioration ou de maintien de la qualité écologique des cours d’eau. C’est dans ce cadre que la notion d’atteinte du bon état écologique a été introduite.
Or, les principaux paramètres qui déclassent la qualité globale des ruisseaux et rivières du bassin de la Vienne concernent les dégradations physiques des cours d’eau (rupture de la circulation de l’eau et des sédiments, réduction de la mobilité des cours d’eau, défaut d’entretien ou de gestion, etc).
Parmi les différents facteurs de dégradation identifiés, figurent les étangs, en particulier lorsque ces derniers ne sont pas mis aux normes ou sont mal gérés.
Une stratégie pour le bassin de la Vienne
L’EPTB Vienne met en œuvre une stratégie étangs depuis 2014. Ciblant principalement les EPCI, tels que les communautés de communes et les syndicats de rivière, cette stratégie vise à favoriser la gestion des étangs dans le bassin de la Vienne. Elle encourage la mise en place d’actions via les contrats territoriaux, visant à conseiller les propriétaires d’étangs pour améliorer leurs pratiques de gestion. Des aménagements, tels que dérivations et bassins de décantation, facilitent cette gestion tout en minimisant les impacts sur les milieux aquatiques. La stratégie se décline en six axes : constitution d’un réseau de collectivités, assistance-conseil, intégration du volet “étangs” dans les contrats territoriaux, organisation de formations et journées d’échange, stratégie de communication dédiée, et réunions annuelles du comité de suivi.